En général on visite Nazca pour faire le survol des lignes de Nazca. Mais il y a plein d’autres sites d’intérêt à visiter dans cette région. Je vous donnerai un petit aperçu ici.
La plupart du temps, vous êtes parti de Lima, pour ensuite visiter Paracas et peut-être Ica. Votre prochaine étape sera donc logiquement Nazca, avant de partir pour Arequipa et le Canyon de Colca.
Nazca est une petite ville qui m’a beaucoup plu. Tranquille, facile à vivre, des bons restaurants, des prix plus accessibles que sur la côte au niveau des restaurants. En plus, il y a vraiment beaucoup de sites archéologiques et des ateliers d’artisanat à visiter.
Mais revenons aux visites. J’avais pris un guide privé qui est venu me chercher directement à mon hôtel. Ainsi on a pu faire 4 différents sites autour de Nazca, mais pas toujours dans la même direction ! Première étape, le cimetière de Chauchilla, à 30 km de Nazca.
Cimetière de Chauchilla
Le cimetière de Chauchilla est connu pour ses sépultures bien préservées de la civilisation Nazca. En arrivant tôt le matin, il y a encore un peu de brume dans la montagne en face. Le cimetière est proche d’une rivière avec ses villages et plantations en contre-bas. Vito, mon guide, m’explique que des cimetières comme celui de Chauchilla, il doit en avoir plusieurs le long de la rivière, proche des différentes communautés anciennes. En fait, chaque village de la civilisation Nazca avait son propre cimetière situé à proximité du village.
A savoir
Le cimetière de Chauchilla abrite des tombes qui remontent à la période de la civilisation Nazca, entre 200 av. J.-C. et 600 apr. J.-C. Les Nazcas pratiquaient des rituels funéraires complexes. Les sépultures de Chauchilla fournissent un aperçu précieux de leurs traditions et de leur culture. La civilisation Nazca s’est éteinte avec l’arrivée des Huaris.
Sur place il y avait environ 700 tombes qui ont été pillées, car au début elles n’étaient pas protégées. Seulement 12 ont été restaurées et peuvent se visiter aujourd’hui. Autour des tombes, on peut voir des « trous » dans les paysages avec des restes de coton autour. Il s’agit des excavations d’autres tombes, non restaurées, et le coton vient des momies détruites par les pilleurs. Cela ne fait qu’environ 50 ans, avec un certain développement du tourisme, qu’on a commencé à s’intéresser à ce qui restaient des dépouilles et de les restaurer.
Les sépultures de Chauchilla ont été préservées grâce aux conditions arides du désert de Nazca. Les momies, les ossements, les textiles et les objets funéraires tels que des céramiques et des offrandes ont survécu pendant des siècles. Certaines des momies sont remarquablement bien conservées, avec des cheveux, des tissus et même des tatouages visibles.
Aménagement des tombes
Les tombes sont aménagées en groupes, et chaque groupe est associé à une famille ou à une communauté spécifique. Les tombes des personnes du peuple commun étaient des simples trous, mais celles de l’élite beaucoup plus élaborées. Elles avaient des murs en adobe et étaient arrangées comme des chambres funéraires rectangulaires souterraines décorées de motifs géométriques et de peintures murales.
Les Nazca enterraient leurs morts en position fœtale, appliquant la technique de la déshydratation. Ensuite ils entouraient le corps avec du coton, dépendant du statut social du défunt. Il était enterré avec toutes ses affaires personnelles (céramiques, armes, animal de compagnie). Le peuple de Chanchillo était plutôt grand pour l’époque, environ 1,65 m, et les dirigeants jusqu’à 1,70 m. D’ailleurs l’élite n’était pas enterrée en position fœtale, mais allongée, plutôt comme les momies d’Egypte. On peut également les identifier grâce à leurs cranes déformées comme celles de la civilisation Paracas.
Toutes les momies sont installées dans les tombes en regardant vers l’est, vers le lever du soleil, ce qui doit correspondre à la renaissance de leur corps (après la mort).
Conseils
Pour aller de Nazca à Chauchilla, il faut compter 30 minutes. La visite guidée dure environ 1 heure. Je recommande fortement de visiter le cimetière de Chauchilla avec un guide de Nazca. Les guides locaux fournissent des informations historiques et culturelles sur le site, ce qui permet aux visiteurs de mieux apprécier son importance et son histoire.
Après la visite du cimetière, nous retournons sur la grande route pour continuer vers le site de Cahuachi, à quelques 30 minutes de route (dont une grande partie en piste de trocha, une piste en terre et cailloux).
Site archéologique de Cahuachi, Nazca
Le site archéologique de Cahuachi est l’un des sites les plus importants et mystérieux de la civilisation Nazca, qui a prospéré entre 100 av. J.-C. et 700 apr. J.-C.
Cahuachi est considéré comme le centre politique et religieux de la civilisation Nazca. Il s’agit d’un vaste complexe urbain qui s’étend sur environ 24 kilomètres carrés. Le site comprend des pyramides en adobe (comme au nord du Pérou, à Trujillo ou à Chiclayo), des cours, des plateformes, des temples et des places publiques. Les structures sont principalement faites de briques d’adobe, un matériau de construction à base d’argile et de sable.
Par contre j’étais étonnée de la restauration qui date d’il y a quelques années déjà, mais on a toujours l’impression que les murs en adobe sont tout neufs! Il y a une sorte de « vernis » sur l’adobe pour le protéger.
A savoir
Une caractéristique distinctive de Cahuachi est ses grandes pyramides tronquées, dont la plus grande mesure environ 28 mètres de hauteur. Celle-ci n’est actuellement pas accessible pour le public, mais il paraît qu’on y a trouvé une tombe avec 50 lamas, 300 instruments de musique en argile, richement décorés et 2 têtes d’offrandes avec le crane déformé !
La fonction exacte de Cahuachi dans la société Nazca reste un sujet de débat parmi les chercheurs. Certains pensent qu’il s’agissait d’un centre cérémoniel où les Nazcas pratiquaient des rituels religieux complexes. D’autres suggèrent qu’il était également un centre administratif et politique.
Le site archéologique de Cahuachi a été découvert dans les années 1920, mais les fouilles systématiques n’ont commencé que dans les années 1970. Les archéologues ont mis au jour de nombreux objets rituels, des textiles, des céramiques et des momies, qui fournissent des informations précieuses sur la vie et la culture des Nazcas. Actuellement seulement 5 des 100 pyramides sont en processus de nettoyage et de restauration. Au total il y avait 9 secteurs, chacun avec une dizaine de temples. Chaque temple avait son sacerdote spécialisé (comme le médecin, le sacerdote en charge de la pluie etc.).
Je tiens à préciser que ces 100 pyramides n’existaient pas toutes en même temps. Durant la civilisation des Nazca d’environ 1 000 ans, les pyramides se sont construites et ont été enterrées. quand un sacerdote mourrait, on l’enterrait dans son temple avec ses affaires et ses proches et on abandonnait le site qui fut ainsi recouvert de sable et disparaissait.
Effet garanti !
Les sacerdotes faisaient des cérémonies dans les Plazas de leur temple. Pour se déplacer ils utilisaient des longs corridors d’1,50 m de large et de 9 m (!) de haut. Le peuple ne les voyait donc pas se déplacer. C’était comme un labyrinthe, mais à ciel ouvert. Les sacerdotes vivaient dans des habitations dans le sous-sol, où ils allaient et venaient par les corridors souterrains. Ceci leur permettait d’apparaître « par magie » directement sur la place cérémonielle, peut-être même avec un masque en céramique et soutenu par un orchestre de musiciens. Effet impression du peuple garanti !
Il se dit que le site de Cahuachi s’est éteint en 500 après J.C. avec une épisode d’un mega El Nino qui a créé beaucoup d’éboulements et détruit les villages des alentours.
Conseils
Le site de Cahuachi est ouvert aux visiteurs, et il est possible d’explorer les structures anciennes et d’admirer les vestiges de cette ancienne civilisation. Cependant, en raison de la fragilité des structures en adobe, certaines parties du site peuvent être restreintes pour préserver son intégrité. Je recommande de prendre un guide pour vous expliquer l’histoire du lieu, sinon vous allez passer à côté de ce site impressionnant.
Si vous prenez un tour, en général on vous proposera le site de Cahuachi avec une visite à l’atelier de céramique ou de textile.
Justement, c’est notre prochaine étape. Les ateliers des artisans qui sont installés non loin de la route principale qui retourne à Nazca. C’est donc sur le chemin.
Atelier de textile et de bijoux à Nazca
À Nazca, vous pouvez trouver des ateliers de textile qui montrent les techniques traditionnelles de tissage et d’artisanat utilisées par la population locale. Ces ateliers offrent aux visiteurs une occasion unique d’en apprendre davantage sur l’art du tissage et de participer à des démonstrations pratiques.
Dans mon cas, j’ai visité le Musée de Textile où se fait pas seulement le textile, mais aussi des bijoux en argent avec des pierres semi-précieuses. Au Musée, il y a 10 familles originaires de la région d’Ayacucho qui travaillent. 7 des familles font du tissage et les 3 autres les bijoux.
Création des bijoux
Pour créer des bijoux uniques, l’artisan travaille d’abord l’argent, soit en plaque soit en fil. Pour rendre l’argent plus dur, il fait un alliage avec du cuivre. Ensuite il travaille la forme voulue dans laquelle il va incruster des pierres ou du nacre. Tous ces éléments sont à préparer un par un, avant de les assembler pour créer le bijou.
D’abord il faut choisir la pierre ou le nacre. Avec l’aide de différents outils, l’artisan les polit pour faire ressortir les couleurs. Après il découpe la pierre ou le nacre pour le faire rentrer dans sa forme (cela pourrait être une bague, un bracelet ou des boucles d’oreilles). Pour incruster les pierres dans l’argent, il utilise la résine d’eucalyptus, un fixateur naturel. Il termine avec le polissage du bijoux terminé, pour faire bien briller l’argent. D’abord il lave le bijou et il le laisse sécher dans une boîte remplie de copeaux de bois !
La confection d’un bijou peut durer entre 3 et 5 jours, ou même 10 jours pour les plus complexes !
Après la démonstration des bijoux, on passe côté tissages.
Création des tissues
L’artisan m’explique comment ils utilisent la cochenille pour teinter les tissus en laine ou en coton (rouge au naturel, orange avec du limon, violet avec du sulfate de cuivre). Pour fixer la couleur, traditionnellement s’utilisait l’urine humaine, mais aujourd’hui on prend la pierre d’alun.
Après il me montre les différentes étapes du processus de tissage, depuis la préparation des fils jusqu’à la création de motifs complexes sur les métiers à tisser traditionnels. Vous pourrez également en apprendre davantage sur les motifs et les symboles utilisés dans les tissus nazcas, qui reflètent souvent des éléments de leur culture, de leur histoire et de leur environnement.
Je passe ensuite dans le showroom, où j’aurais bien eu envie d’acheter un petit bracelet, car je les trouve vraiment très beau, mais malheureusement je n’en porte pas moi-même et pour faire un petit cadeau, ils me semblent trop cher. J’achète donc plutôt quelques souvenirs en tissue brodé qui me paraissent beaux et originaux.
Après l’atelier de tissage et de bijoux, on continue avec l’atelier céramique, cela tombe bien, c’est juste à côté !
Atelier de céramique
À Nazca, il existe plusieurs ateliers de céramique où les visiteurs peuvent découvrir et apprendre les techniques traditionnelles de fabrication de poteries nazca. Dans ces ateliers, vous pouvez apprendre les techniques ancestrales utilisées par la civilisation nazca pour créer des poteries et des céramiques. Vous découvrirez les méthodes de modelage, de décoration et de cuisson des pièces.
L’artisan qui m’accueille m’explique que c’est son grand-père qui a reconstitué la technique des Nazca il y a 50 ans après de multiples tests. Les Nazca travaillaient l’argile à la main. Comme les Huancas au nord du Pérou, ils n’utilisent des ustensiles (des os des lamas) que pour lisser l’argile.
Une fois la forme voulue obtenue, il s’agit de peindre l’objet. Il fait cela avec de la peinture minérale qui supporte très bien les hautes températures lors de la cuisson (environ 900°C). La cuisson se fait durant toute une nuit selon un processus bien précis. Après pour faire briller l’objet, ils utilisent une pierre spéciale avec le gras de la peau. Il frotte la céramique 3 fois avec la pierre et il laisse ensuite sécher durant 3 jours au soleil.
Dans la boutique, Vito me montre plusieurs instruments de musique qui ont justement été fait en argile et qui ont servi à l’époque pour créer de l’ambiance durant les cérémonies. Il y a des trompettes et des flûtes en céramique.
Après une pause pour le déjeuner, nous repartons cette fois-ci pour les différents miradores pour voir les lignes de Nazca et la visite du Musée de Maria Reiche (comme je ne me sentais pas à faire le survol).
Le Mirador naturel et le Mirador de Maria Reiche
Mirador naturel
Le mirador naturel se trouve à environ 30 minutes du centre de Nazca. On monte sur une petite colline d’où on peut voir des lignes rectangulaires et des places. Vito m’explique que les Nazca n’avaient enlevé que la première couche de pierre et gratté. Cela faisait ressortir le blanc qui est en fait le sable en dessous). Les lignes ne sont pas du tout profondes ! Elles sont entretenus naturellement par les vents sur le plateau.
Mirador de Maria Reiche
A quelques kilomètres plus loin du Mirador naturel se trouve le Mirador de Maria Reiche. Il a été nommé en l’honneur de Maria Reiche, une chercheuse allemande de Dresden. Elle a consacré une grande partie de sa vie à l’étude et à la préservation de ces géoglyphes mystérieux.
Maria est arrivée à Cusco à l’âge de 29 ans pour enseigner les enfants d’une riche famille de Cusco. Elle a fait cela durant 9 ans avant de passer 2 ans à Lima. C’est là qu’elle a entendu parler des lignes de Nazca pour la première fois. A partir de ses 40 ans elle se dédie complètement à la recherche du mystère des lignes de Nazca. Elle meurt à 95 ans en 1998.
Le Mirador est conçu spécifiquement pour permettre aux visiteurs d’observer les lignes de Nazca depuis une plateforme surélevée. Il offre une vue dégagée sur 360° et permet d’apprécier les formes et les motifs géométriques des lignes qui s’étendent à perte de vue dans le désert de Nazca. C’est un endroit idéal pour observer et photographier les géoglyphes.
Depuis le Mirador de Maria Reiche, vous pouvez voir plusieurs figures célèbres des lignes de Nazca, telles que l’arbre, les mains et le lézard.
Fun Fact : Le lézard est en fait coupé en deux par l’autoroute. A l’époque de sa construction, on ne savait pas encore pour les lignes…
Attention !
En raison de la sensibilité des lignes de Nazca à l’érosion et aux dommages causés par les visiteurs, il est strictement interdit de marcher ou de se déplacer à pied sur les géoglyphes eux-mêmes. Le mirador offre une alternative respectueuse qui permet d’apprécier les lignes tout en minimisant les impacts négatifs sur leur intégrité.
Après la visite des Miradores, nous continuons encore un peu plus loin sur la route jusqu’à la Maison de Maria Reiche.
La Maison de Maria Reiche (Musée de Maria Reiche)
Le Musée Maria Reiche est un musée dédié à la célèbre chercheuse allemande Maria Reiche. Maria Reiche a consacré une grande partie de sa vie à l’étude et à la préservation des lignes de Nazca, un ensemble de géoglyphes précolombiens situés dans le désert de Nazca.
Le musée rend hommage à Maria Reiche. Il présente son travail pionnier dans la recherche et l’interprétation des lignes de Nazca. Il abrite une collection d’artefacts, de photographies et de documents liés à ses découvertes et à ses recherches. On peut apprendre davantage sur sa vie, ses méthodes de travail et ses contributions à la compréhension des lignes de Nazca.
A savoir
Il faut savoir que Maria Reiche était pauvre, elle n’avait pas de biens à elle-même. Elle était tellement fascinée par les lignes, qu’elle dormait sous la belle étoile, juste à côté de son travail. Les locaux la prenaient pour une folle. A l’époque personne ne comprenait ce qu’elle était en train de faire. Mais en fait, elle nettoyait les lignes, les mesurait, les cartographiait et les mettait en relation avec les croyances Nazca, la solstice etc.
Un voisin qui habitait proche des lignes lui proposait une chambre gratuitement dans son hacienda où elle s’est finalement installée. Il la logeait afin qu’elle pouvait continuer de s’occuper uniquement des lignes !
A la mort du propriétaire, il a laissé la maison à Maria Reiche. Après sa mort, la maison a été transformée en musée. On peut y voir la chambre de Maria comme elle l’a laissée, avec ses différents travaux, notamment les cartographies. Dans le jardin vous pouvez même visiter la tombe de Maria Reiche et de sa soeur Renate qui est venue la rejoindre à la fin de sa vie.
Le musée et son jardin me font penser à l’hôtel Los Horcones de Tucume (à Tucume) avec ces maisons en chaux, les bougainvilliers dans le jardin, une vraie oasis de tranquillité.
La visite du Musée Maria Reiche est une excellente façon de mieux comprendre l’importance des lignes de Nazca et le travail remarquable de Maria Reiche pour les étudier et les protéger. C’est également une occasion d’en apprendre davantage sur la civilisation Nazca et son héritage culturel.
Mais la journée n’est pas finie, nous retournons vers Nazca pour nous diriger vers l’Aqueduc de Cantalloc, ma visite préférée de Nazca.
L’aqueduc de Cantalloc, Nazca
L’aqueduc de Cantalloc est un système d’irrigation ancien. Il a été construit par la civilisation Nazca, qui a prospéré dans la région entre 100 av. J.-C. et 700 apr. J.-C. On est donc à la même époque que le cimetière de Chauchilla.
L’aqueduc de Cantalloc se compose d’un réseau complexe de canaux souterrains et en surface. Ils ont été conçus pour amener l’eau des sources situées dans les montagnes environnantes vers les terres agricoles de la vallée de Nazca. Cela a permis aux Nazcas de développer une agriculture intensive. Ils cultivaient des cultures telles que le maïs, les pommes de terre, les haricots et les cotonniers dans une région généralement aride.
Fonctionnement de l’aqueduc
Ce qui est remarquable à propos de l’aqueduc de Cantalloc, c’est sa conception ingénieuse. Les canaux souterrains étaient construits en utilisant des techniques de creusement manuel. Des dalles de pierre les recouvraient pour les protéger des éboulements et des infiltrations. Ils captent les eaux souterrains par des galeries filtrantes construites sans ciment. Certains des canaux souterrains s’utilisent encore de nos jours pour l’irrigation des champs.
De plus, l’aqueduc de Cantalloc comprend des puits d’aération régulièrement espacés. Ceci permettaient aux agriculteurs Nazcas d’accéder aux canaux souterrains pour leur entretien et leur nettoyage. Ces puits d’aération sont également dotés de marches en spirale, facilitant l’accès à l’eau.
Le canal en lui-même n’est pas en linéaire. Il fait plutôt des zigzags pour ralentir la vitesse de l’eau et ne pas abîmer les murs. Les grandes pierres captent l’eau du sous-sol. Chaque puit est en forme de spirale. Il y a des petits poissons dedans, signe de la qualité de l’eau !
Quand il y avait beaucoup d’eau dans le réservoir, les Nazca ouvraient les portes du réservoir. L’eau irriguait ainsi les terres sur 2 à 3 km jusqu’au prochain réservoir. Il y avaient environ 10 aqueducs le long de la rivière pour irriguer 30 km de terres.
L’aqueduc de Cantalloc est un témoignage de l’ingéniosité et de la maîtrise technique de la civilisation Nazca dans le domaine de l’irrigation. Il témoigne de leur capacité à prospérer dans un environnement difficile et à développer une agriculture productive dans la région.
Prendre son temps
L’endroit en lui-même est magnifique. C’est une journée chaude, mais à Cantalloc il fait plus frais, il y a beaucoup d’arbres et de bougainvilliers. Un endroit qui invite à s’y promener et profiter du paysage où on découvre d’ailleurs encore une figure de Nazca – un puma !
Aujourd’hui, les visiteurs peuvent visiter l’aqueduc de Cantalloc et même descendre dans certains des puits d’aération. C’est une occasion unique de voir de près l’ingénierie ancienne et d’apprécier les réalisations de la civilisation Nazca en matière d’irrigation et d’agriculture.
Ma visite guidée se termine avec la visite de Cantalloc et mon guide me laisse à mon hôtel pour un peu de repos. Car le soir, je retournerais en centre-ville, à l’hôtel Nazca Lines pour visiter le Planétarium Maria Reiche. La séance en français est à 18h30.
Planétarium Maria Reiche
Le Planétarium Maria Reiche est une installation spécifique qui propose des expériences liées à l’astronomie et aux lignes de Nazca.
Une fois payé l’entrée, on patiente dans la salle d’attente. C’est l’occasion de regarder la cour intérieure de cet hôtel 4 étoiles. A 18h30 pile vient le guide qui nous amène à travers l’hôtel jusqu’à une place à côte où se trouve le planétarium, bâtiment rond avec coupole.
Déroulement de la visite
On regarde d’abord une vidéo sur les lignes de Nazca et les différentes thèses qu’elles ont inspirées. Régulièrement le guide met en route une sphère du ciel qui se montre lumineux sur la coupole. La sphère explique les informations de la vidéo.
Après ces explications sur les signes astrologiques, il nous montre un court vidéo sur Maria Reiche. Maria a logé dans une chambre de cet hôtel, toujours logée et nourrie aux frais du propriétaire, à la fin de sa vie. La chambre existe toujours, elle est fermée avec une plaque mémorative devant. Apparemment ils vont la transformer en musée. Le guide est plein d’admiration pour Maria Reiche à qui, selon lui, les Péruviens doivent beaucoup. Elle a d’ailleurs été naturalisée péruvienne avant sa mort.
Après les vidéos, nous ressortons dans la cour et le guide sort un grand télescope et nous laisse regarder la lune. C’est incroyable comment on le voit de près ! Je peux même voir les cratères sur la lune.
La visite dure environ une heure.
Conseil
Si vous partez à Arequipa après Nazca, c’est probablement en bus de nuit. La visite du Planétarium vous permettra de patienter le départ du bus.
Comment arriver à Nazca
Pour se rendre à Nazca, plusieurs options de transport sont disponibles en fonction de votre point de départ et de vos préférences. Voici les principales options pour arriver à Nazca :
En bus : Vous pouvez rejoindre Nazca par un bon réseau de bus depuis différentes villes du Pérou. Lima est l’une des destinations les plus courantes pour les voyages en bus vers Nazca. Les bus de Lima à Nazca prennent environ 7 à 8 heures, en fonction du service choisi. D’autres villes comme Arequipa et Cusco proposent également des itinéraires de bus vers Nazca, généralement de nuit.
En voiture : Si vous préférez conduire, vous pouvez louer une voiture et vous rendre à Nazca depuis Lima ou d’autres villes proches. La route Panaméricaine Sud relie Lima à Nazca, et le trajet dure généralement environ 5 à 6 heures en fonction des conditions de circulation.