Qui ne rêve pas de rapporter un beau souvenir de ses vacances?
Pouvez-vous rapporter un collier en corail à votre grand-mère? Et un pull en alpaca à votre copine? Le commerce de souvenirs d’espèces menacées met en péril la biodiversité. Rapportez de beaux souvenirs plutôt que des objets douteux.
Les souvenirs qu’on vous conseille
- De l’artisanat local : achetez le directement chez l’artisan. En plus d’un cadeau, vous aurez aussi toute une histoire à partager !
- Des produits gastronomiques (autorisés) : une bouteille de Pisco, du chocolat.
- Des photos des endroits et gens qui vous ont marqués.
- Un cahier écrit par vos soins avec vos propres commentaires et sentiments – quel beau souvenir pour se rappeler des années plus tard. Vous pouvez aussi y inclure les billets d’entrée, cartes postales ou autres documents.
Souvenirs illégaux et interdits
Malheureusement, de nombreux produits d’origine animale et végétale ne sont pas anodins. Vous trouverez ici des informations sur les souvenirs les plus courants, mais cette page ne prétend pas être exhaustive: l’accord commercial international CITES protège plus de 35 000 espèces animales et végétales menacées d’extinction.
Egalement connue sous le nom de Convention de Washington ou sous son sigle anglais CITES, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction est un accord commercial international visant la protection des espèces menacées. Ses 180 Etats parties se sont engagés à pratiquer des contrôles rigoureux sur le commerce international de plus de 35 000 espèces animales et végétales. Elle a pour objectif l’exploitation durable des animaux et végétaux protégés. L’importation et l’exportation d’espèces protégées requièrent à chaque fois un permis particulier.
La CITES classe les espèces protégées selon trois degrés de protection, également appelés annexes.
L’Annexe I – Espèces dont le commerce est soumis à une interdiction générale
L’Annexe I répertorie les espèces menacées d’extinction et également mises en danger par le commerce international. Leur commerce est pour l’essentiel interdit et uniquement autorisé dans des conditions exceptionnelles, moyennant un permis, pour les spécimens d’acquisition antérieure (spécimens acquis avant l’inclusion de leur espèce dans les annexes de la CITES, en général avant 1975), les spécimens nés en captivité et les spécimens destinés à des programmes d’élevage dans des zoos ou à des fins scientifiques.
- Griffes de félins
- Os de félins
- Viande de baleine, de tortue marine
- Préparation de tortues marins
L’Annexe II – Souvenirs autorisés avec permis obligatoire. Exemples de souvenirs pour lesquels la prudence prévaut
L’Annexe II énumère les espèces qui font l’objet d’un commerce international à grande échelle et dont le commerce doit être contrôlé afin d’éviter une surexploitation des populations existantes. Il faut un permis pour le commerce de ces espèces animales et végétales et des produits qui en sont issus.
- Laine de vigogne et de guanaco
- Peaux de félins
- Animaux vivants
- Extrait de palo santo
- Préparation de papillons, de peaux de félins, de tortues terrestres
- Coraux rouges, noirs et durs
- Os de baleines
- Bois et sculptures en bois
L’Annexe III – Souvenirs permis au Pérou
- Laine d’alpaga
- Coquillages
- Préparation de renard roux
En cas de doute, abstenez-vous d’acheter le souvenir convoité ou adressez-vous au WWF pour connaître les conditions d’importation. L’importation illégale de produits provenant d’espèces protégées est passible de poursuites pénales et d’amendes allant jusqu’à un million d’euros.
Pour plus d’informations, regardez ce très bon guide du WWF Suisse.